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06/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28.03.2013

03/03/2013

LEO FERRE "NE CHANTEZ PAS LA MORT"

 

LEO FERRE

"NE CHANTEZ PAS LA MORT"

(Jean-Roger CAUSSIMON)


8 AVRIL 1928

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3 mars 2013


Une Flamme de vie vient de s'éteindre...

02/03/2013

SUR UN PLATEAU DE TELEVISION LEO FERRE CHANTE " L'AUTOMNE EST MORTE "ur un plateau de télévision, Léo FERRE chante "L'automne est morte"

 

 

Sur un plateau de télévision, Léo FERRE chante "L'automne est morte", le poème de Guillaume Apollinaire, accompagné au piano par un musicien. - Interview de Léo FERRE sur les concerts qu'il va donner à la Mutualité : "...cinq jours à la Mutualité - places à tarif unique à 10 francs, parce-que les places sont trop chères au music-hall, ainsi les gens qui n'ont pas beaucoup d'argent pourront venir..." -"Pourquoi le chien sur l'affiche du spectacle? - On lui fait honneur quand on l'appelle un chien".

  • Production
  • producteur ou co-producteur
    Office national de radiodiffusion télévision française
  • Générique
  • auteur de la musique pré-existante
    Ferré, Léo
  • auteur de la chanson originale
    Apollinaire, Guillaume
  • interprète
    Ferré, Léo
  • participant
    Ferré, Léo

01/03/2013

Musique des voix (3/3) : « Les mots d’Allain Leprest »

MUSIQUE DES VOIX (3/3) 

« Les mots d’Allain Leprest »


Dans la nuit du 14 au 15 août 2011, Allain Leprest a décidé de faire sa valise, et s'est suicidé à Antraigues-sur-Volane, en Ardèche, patrie, pays et montagne de son grand ami Jean Ferrat. Autant la disparition de ce dernier avait été accompagnée, suivie, partagée ; autant la perte d'Allain Leprest fût suivie d'un vide sidérant et de bien peu d'hommages et articles dans les rubriques nécrologiques...

Plus d'un an après son décès, le documentaire « Les mots d'Allain » « donne des nouvelles » d'Allain Leprest... Il chantait sur scène à la manière d'un Brel ou d'un Ferré. Une poésie qui touchait droit au cœur, racontait le quotidien, les rêves, les rencontres, les douleurs et les excès aussi, son enfance, à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen ou ses copains, qu'il côtoyait dans le bistrot d'Ivry qui lui servait de refuge.

On ne le voyait jamais à la télé, il ne passait pas à la radio. Un vide incompréhensible au regard de son œuvre même si, en 2009, il reçut le grand prix des poètes de la SACEM et que Nougaro disait de lui qu'il était « l'auteur le plus flamboyant que j'ai rencontré sous le ciel de la chanson française ». .

Le documentaire évoque son lien avec ses proches, ses pairs, mais aussi avec son public averti et amoureux. Il donne à entendre tout « le petit monde » qui entourait Allain et continue à porter ses textes. Il raconte aussi et surtout les mots et les maux d'Allain Leprest. Une promenade poétique et intime au fil des textes qui lui ressemblent. 

 

Avec :

Romain Didier, auteur compositeur interprète et ami,

 Loic Lantoine, auteur compositeur interprète et fils spirituel,

Francesca Solleville, chanteuse et amie,

Gérard Pierron,  auteur compositeur interprète et ami,

Jehan, auteur compositeur interprète et ami,

Olivia Ruiz, auteur  compositeur interprète,

Didier Pascalis, son producteur,

Ses connaissances et amis d'Ivry au café concert « L'annexe »,

Les clients du café concert "Le Saint Max" à Paris,

Hyacinthe, ami d'Allain.

 

MERCI à :

Cécile Prévost Thomas, musicologue,

Pierre Emmanuel Billet, amoureux anonyme d'Allain Leprest.

 

 

Production : Charlotte Bienaimé

Réalisation : Christine Robert

Prise de son : Frédéric Cayrou

Mixage : Catherine Déréthé

 

 

Chansons et textes entendus dans le documentaire (dans l'ordre ) :

 

Les p’tits enfants de verre (1994)

Allain Leprest / Gérard Pierron

CD « Francesca Solleville chante Leprest »

Interprétée par Fransesca Solleville, Gérard Pierron et les clients de l’Annexe à Ivry sur Seine

 

Il pleut sur la mer (1994)

Allain Leprest / Etienne Goupil

« Album 4 »

 

Le copain de mon père (1994)

Allain Leprest /Romain Petit-Didier

 « Album 4 »

 

Extraits du « Le gardien du phare » lus par Jean Louis Guillotin

Texte: Allain Leprest

 

C’est peut être (1992)

Allain Leprest / Richard Galliano

Interprète : Allain Leprest création

CD 1992 « Voce a mano N°15 »

 

Mec (1986)

Album « Chez Leprest vol 1 » Tacet

Interprété par Loic Lantoine

 

Une valse pour rien (1986)

Allain Leprest / Luis Conzaga Sivestre Ramos

Interprété par Anne Lise, chanteuse, au café l'Annexe à Ivry sur scène

 

Saint Max (1988)

Allain Leprest / Didier Petit-Romain

« Album 2 »

 

Arrose les fleurs (2008)

Allain Leprest / Romain Petit-Didier

Reprise : Amélie les crayon

Album : « Chez Leprest 2 »

Tacet

 

Nu (1988)

Allain Leprest / Christian Loigerot, Sylvain Lebel

« Album Nu “

03/02/2012

Léo FERRE "PREFACE"

 

Léo FERRE "Préface"

 

Léo Ferré - PRÉFACE


La poésie contemporaine ne chante plus Elle rampe.
Elle a cependant le privilège de la distinction elle ne fréquente pas les mots mal fameés elle les ignore.
On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste.
à un parti
ou au Tout-Paris.
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps.
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires sont encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s'en fout.
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie.
La Lumière ne se fait que sur les tombes.
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique.
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt: les capitaux.
La publicité.
La clientèle.
Qui donc inventera le désespoir?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se souviennent de " ces voix qui se sont tues ", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions.
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications.
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.

A L'ECOLE DE LA POESIE ET DE LA MUSIQUE ON N'APPREND PAS

ON SE BAT!

 

Léo FERRE